Le marché de l'assurance innove ! En s'attachant à suivre de près les dernières technologies, les professionnels de l'assurance répondent aux besoins des consommateurs de plus en plus digitalisés en proposant des nouveaux produits, modes de distribution et services complémentaires. Découvrez comment l'accès aux données bancaires s'intégre dans votre stratégie pour vous aider à contruire des produits innovants.
Comment exploiter l'Open Banking et l'Open Insurance pour innover ?
Largement inspirée de l'Open Banking, l’Open Insurance désigne l’ouverture des ressources d’un assureur traditionnel à des tiers (données clients, offres, infrastructures) grâce aux APIs. La différence se situe du côté de la réglementation. En effet, la DSP21 concerne initialement les services de paiement. Les assureurs ne sont donc soumis à aucune obligation concernant la mise à disposition de leurs données.
Cependant le contexte marché de plus en plus orienté vers l'Expérience Client ainsi que la crise sanitaire ont inexorablement accéléré les besoins de digitalisation de tous les secteurs et notamment le secteur assurantiel. On voit donc se développer de plus en plus de projets d’Open Insurance avec de nouveaux acteurs spécialisés qui s’engouffrent sur des marchés encore sous-exploités en adoptant des stratégies de verticalité.
Tandis que l'Open Insurance vise principalement le distribution de produits et l'accès des nouveaux entrants pour favoriser l'innovation, l'Open Banking, ou agrégation bancaire, se concentre sur la simplification des parcours des ventes et facilite la vente de produits complémentaires parfaitement adaptés aux habitudes de consommation et moments de vie.
Loin d'être concurrentes, l'Open Banking et l'Open Insurance sont des stratégies complémentaires qui visent l'ouverture des données et donc du marché pour créer de nouveaux relais de croissance et répondre aux exigences des nouveaux consommateurs, de plus en plus digitalisés.
Les axes d'innovation en matière d'offre, de distribution et de services assurantiels
Les «AssurTech» ou «InsureTech» désignent l’ensemble des starts-ups qui capitalisent sur les nouvelles technologies pour bousculer et faire évoluer le modèle économique de l’assurance. Elles ont 3 axes d'innovation possibles :
- L’offre : proposer de nouveaux types de contrats d’assurance (sur-mesure, peer-to-peer, paramétrique…) et couvrant de nouveaux risques (cyber risk, achats en ligne…)
- La distribution : simplifier les démarches en amont, créer de nouveaux moyens de communication et distribution, agréger les informations pour les clients finaux…
- Les services complémentaires : offrir des services intégralement en ligne (gestion des sinistres, suivi des documents du contrat, opérations…)
Selon l'étude d'Ailancy «Panorama des AssurTechs» (éditée en mars 2020), malgré une croissante soutenue du nombre d’AssurTechs en France, elles restent majoritairement axées sur la distribution et les services aux assureurs, peu sur l’offre de produits assurantiels. Il y a donc un véritable potentiel à exploiter et l'agrégation bancaire en est un élément clef.
Les nouvelles technologies comme socle de l'assurance innovante
Le monde évolue avec les nouvelles technologies qui impactent tous les secteurs. Les professionnels de l'assurance comptent aujourd'hui sur l'Intelligence Artificielle, la Big Data, les objects connectés ou encore la blockchain pour se moderniser.
- L'Intelligence Artificielle (IA) permet l'identification des corrélations, possède sa propre capacité d’apprentissage et est capable de restituer les résultats dans un langage humanisé. Elle peut être utilisé pour : optimisation tarifaire, conseils automatisés, ventes croisées, contrôle automatique de documents, identification des fraudes, identification KYC..
- La Big Data quant à elle permet l'exploitation d’importants volumes de données hétérogènes en termes de Volume, Varité, et Vélocité. Elle est utilisée pour : tarification basée sur l’usage, profilage et scoring client en fonction des spécificités métier
- Les objets connectés captent les données en temps réel et analyse des habitudes des consommateurs. Il y a 3 grandes catégories d'objets connectés utilisables par l'assurance : les wearables (objets portés par l’utilisateur) pour l'assurance santé, les boitiers automobiles pour l’assurance auto et la domotique pour l’assurance habitation.
- Enfin la blockchain se charge du stockage et de la transmission des informations de façon transparente, sécurisée et sans aucun intermédiaire. La blockchain facilite la fludification des parcours de souscription ainsi que la gestion de la vie des contrats et des sinistres.
Les solutions d'Open Banking, en ouvrant l'accès aux données bancaires aux professionnels de l'assurance au sens large (assurance, mutuelle, courtier, gestion de patrimoine...) exploitent à la fois l'Intelligence Artificielle et la Big Data pour faciliter l'innovation en matière d'offre, de distribution et de services complémentaires.
Le marché a déjà entamé sa mutation profonde. Les acteurs majeurs de l'assurance de demain seront ceux qui auront anticipé sur les besoins des consommateurs français, et notamment ceux des nouvelles générations. La réussite de certaines start-ups de l'AssurTech sur des marchés de niche montre bien l'appétence des clients pour les produits assurantiels innovants et adaptés à chaque style de vie. Alors, prêt à vous y mettre ?
1DSP2 - Le terme "DSP2" est un acronyme pour "Deuxième Directive des Services de Paiement" et est entrée en vigueur en janvier 2018 en Union Européenne. Il s'agit d'un ensemble de dispositions règlementaires visant à encadrer la prestation de services de paiements et renforcer la sécurité des paiements à l'échelle européenne.